Périple de 68

Après mai 68

je ne pouvais pas passer mes derniers certificats de licence à Nanterre (à l’époque on était encore au 4 certificats pour obtenir la licence) … aussi comme je voulais occuper mon été de façon intelligente et si possible gagner de l’argent, j’ai décidé de partir en Espagne. J’étais majeure (puisque née en 1944, j’avais 24 ans). J’avais l’assurance de travailler à la rentrée universitaire au laboratoire de langues de Sciences Po Paris, mais ma future directrice du labo m’avait conseillé de « rafraichir mon espagnol » car cela aurait été utile en plus de l’anglais.

J’avais un mini contrat pour l’été à Alicante, à partir de début juillet, j’avais donc quelques semaines libres en juin … Je suis partie sur un « coup de tête » et sans beaucoup réfléchir, et cela a été un « périple » un peu cahotique :

  • en voiture avec une amie de fac jusque dans le sud de la France
  • en train jusqu’à Barcelone où j’ai revu la famille de mon correspond de mes 16 ans (les Petit)
  • à nouveau en train jusqu’à Valence où j’ai logé chez une amie hispanisante (Annie A)
  • de là j’ai voulu découvrir Madrid que je ne connaissais pas

A Madrid, je me suis retrouvée sans argent (car mes maigres économies avaient fondues) et en allant voir le consulat de France, j’ai rencontré une jeune femme qui devait demander un visa. Quand je lui ai dit que je ne savait pas où dormir, elle m’a dit « Venez ce soir chez moi« . Je suis donc arrivée chez elle, le soir. Je me souviens, elle était en train de se maquiller.

Je sors ce soir … Voilà votre chambre. Je rentre tard.

Cela m’a littéralement scotchée qu’elle laisse une parfaite inconnue dans son appartement. Et je me suis promis ce soir là de faire la même chose un jour ou l’autre si besoin. Ce que j’ai fait l’année suivante à Alicante puis souvent depuis.

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Mise à jour : août 2017